Violette feuilles Égypte

Petite herbe timide, la violette odorante cache dans son feuillage vert sombre en rosette les boutons fragiles des futures fleurs. Elles s’épanouissent discrètement pour dévoiler leur jolie robe violette. L’extrait de la fleur de violette était jadis un produit prisé en parfumerie. Mais, au vu des faibles rendements, les matières de synthèse telles que les ionones sont peu à peu privilégiées. Par contre, l’absolue tirée des feuilles de violette s’est révélée avoir un réel intérêt parfumistique en tant que note verte naturelle. La feuille de violette est fauchée de décembre à mai. Elle est livrée le jour même aux unités de production pour extraction, afin d’obtenir l’Absolue de Feuille de Violette. Sa fragrance est herbacée, verte et florale.

L’étymologie du nom « violette » prend ses racines dans la mythologie grecque. Le nom du genre Viola viendrait du Grec Ion, qui désigne la prêtresse Io. Zeus, amoureux de la belle Io, la transforma en génisse pour échapper au courroux de sa femme Héra. Puis il demanda à la Terre de se couvrir de violettes pour nourrir sa maîtresse. Ce mot, Io, va se décliner en Ionone qui est une molécule de synthèse évoquant l’odeur de la violette. Cette racine « Io » se retrouve dans « violette». Espèce spontanée originaire d’Europe, la violette odorante est cultivée en Asie, en Amérique du Nord, dans le bassin Méditerranéen – notamment en Egypte – et en France à Tourettes sur Loup. Même si la production d’extrait de violette a commencé dans la région grassoise en 1867, c’est aujourd’hui à l’ombre des dattiers égyptiens que s’épanouissent les cultures de violettes.